vendredi 28 décembre 2012

Résolutions Cancannières

Germaine ne peut y couper, et dans un élan d'exhibition je vous livre, fidèles adeptes ou détracteurs de la philosophie cancannière, le bilan de cette vieille année face à la nouvelle.

Les résolutions pour l'année 2012 ont été largement réalisées: par exemple, j'ai enfin réussi à me mettre à fumer. Malgré des débuts difficiles, aujourd'hui le tabac fait partie intégrante de mon quotidien. J'en deviens même un peu accro, je n'en demandais pas tant et ne peux être plus comblée *larme à l'oeuil*. 

Ma consommation d'alcool a également augmenté considérablement, et ce sans que la bourse cancannière s'en voie affectée (la bourse = argent, vous pensez que je ne vous connais pas, bande de dépravés). Il s'agit, une fois de plus, de savoir choisir ses amis et de se faire inviter avec élégance. Je vous en parlerai tantôt, mes agneaux. 

J'aborde 2013 célibataire, libre comme l'air et pas épilée. Le bonheur à l'état pur (si si).  

Pour 2013, je n'ai pas vraiment d'idées de résolutions. Il faudrait qu'il s'agisse d'un acte qui nécessite toute une année pour le réaliser. 

Peut-être faire ma lessive.  





dimanche 23 décembre 2012

De l'art de choisir ses amis en fonction des occasions.

Soyons pragmatiques en toutes choses, telle est la devise de Germaine Cancan. Même le plus misanthrope d'entre vous doit compter parmi son entourage ce que l'on appelle communément des "amis". Parfois encombrants, souvent exaspérants, toujours nécessaires. La Loi du Moindre Effort exige que nous ne gaspillions point notre temps ou notre salive en vain. 

Cela concerne autant le travail salarié que les amitiés. Nous cancannerons en ce Jour de Seigneur de l'art d'exploiter chaque compétence de ces charmants individus en fonction des situations qui se présentent dans la vie de tous les jours. 

Il va de soi qu'un ami un peu facho de droite-réactionnaire-sécuritaire n'est pas la personne appropriée si l'envie vous prend d'avoir une discussion politique quand vous êtes un anarchiste libertaire-de-gauche-idéaliste. À part un dialogue de cons sourds, Germaine a rarement vu ce genre de situations prospérer. Il en va de même pour une discussion entre une antiféministe acharnée et une FEMEN. À part échanger des conseils de déco (que chacune appliquera à sa manière, l'une dans son salon couleur lavande et l'autre autour des tétons) (ami Google en quête de cul, bonjour!), la possibilité d'avoir un débat profond est bien lointaine. Ces-dits amis seront sûrement très aptes à réaliser d'autres activités ensemble bien moins périlleuses que le débat idéologique. 

Il en va de même pour les soirées de débauche sympathiques que tout décadent qui se respecte doit inclure dans son emploi du temps. Si l'idée est de prendre une cuite monumentale vous émécher un tantinet et de rattraper toutes les clopes que votre condition d'esclave salarié et le Saint Office la loi anti-tabac vous ont empêchées de vous griller pendant la semaine... vous vous rendrez vite compte que vos amis je-ne-bois-pas-je-ne-fume-pas avec option je-grimace-et-ouvre-grand-les-fenêtres-dès-que-t'allumes-de-la-nicotine-meurtrière n'étaient pas vraiment le bon choix.

En ce qui concerne l'étalage de vos échecs sentimentaux et votre recherche d'empathie et de compréhension, il est évident que votre amie en couple-amoureuse-enceinte (combo!) n'est pas la meilleure des oreilles compatissantes. 

Nous pouvons décliner ces situations à l'infini. Mais comme vous le savez fort bien, Germaine se contente du strict minimum. 

C'était la dichotomie du jour de Germaine Cancan. 



samedi 15 décembre 2012

Le devoir de procrastination

(article écrit à la demande de Rose H)

Germaine Cancan revient donc pour vous instruire des choses importantes de la vie. 

Les trois piliers de la vie à la Cancan pourraient se décliner de la façon suivante: s'accepter éhontément (Germaine ne se défile point et daigne montrer l'exemple), pratiquer l'art de l'esquive et peaufiner celui de la procrastination. Nous cacannerons aujourd'hui sur le dernier sujet, la procrastination. J'entends s'élever dans le fond de la salle une vague de protestations, sous prétexte que Germaine radote, car elle nous parlait de la flemme la semaine dernière pour nous remettre sur le tapis un synonyme. Et c'est là que je dis attention!, jeunes fougueux (d'ailleurs vous, avec le Marcel moulant, vous passerez me voir dans mon bureau après la séance). La flemme est un état d'esprit, un Nirvana qui exige une grande capacité de concentration, difficilement atteignable par les débutants, et qui nécessite un perfectionnement constant pour parvenir à l'état de grâce qui caractérise le Flemmard. La procrastination, en revanche, est un outils parmi d'autres sur le chemin de la Flemme. La procrastination n'exempte pas ses adeptes d'un parasite fort commun dans la société moderne, un parasite qui est à l'origine de la plupart de nos actes et de nos résolutions: la culpabilité. Éliminer le sentiment de culpabilité est le premier pas vers la liberté (notez dans vos cahiers). 

Voici la question que tout le monde se pose à présent: comment éliminer ce parasite du bonheur qu'est la culpabilité?


La réponse de Germaine: pratiquer, pratiquer, pratiquer. L'exercice pratique est le seul remède. Chaque fois que cette saloperie vous pincera la conscience, répétez donc ce mantra: "Pourquoi faire aujourd'hui ce que je peux remettre à demain?" Les tâches que l'on remet à plus tard sont les plus désagréables, vous forcer à les réaliser apaisera votre conscience à court terme, mais: 


- une autre tâche viendra s'ajouter impérativement à votre vie quotidienne.
- vous retomberez dans le même processus interminable de culpabilité.
- une météorite s'écrasant sur la Terre / un AVC / une épine de poisson coincée dans l’œsophage / l'Apocalypse (rayez la mention inutile en fonction de vos préférences en matière de décès) peut rappliquer à tout moment et celle-ci aura été la dernière chose que vous eussiez faite de votre vie minable.

Amis malotrus: si vous tenez à vous insérer dans les rouages infernaux de la société moderne, ne procrastinez point en amateur, vous le faites bien évidemment à moitié et ceci donne une très mauvaise image des  personnes décentes, les Flemmards, qui tiennent à mener une vie respectable et languide.

Honnêtes gentes qui, vous, êtes résolues à atteindre l'extase de la Flemme, Lessing s'adresse à vous: "Paressons en toutes choses, hormis en aimant et en buvant, hormis en paressant". 

C'était la dissertation du jour de Germaine Cancan



dimanche 9 décembre 2012

Éloge de la flemme

Il faut bien se rendre à l'évidence: je suis résolument flemmarde. Mais attention, uniquement pour des tâches urgentes et indispensables à réaliser. En revanche, les choses les plus inutiles vont captiver toute mon attention. Je pousse la fainéantise au point d'en faire un art à part entière. Je suis capable de laisser couler un an avant de résilier une assurance, et de passer deux heures à regarder des vidéos de bébés hérissons sur Ton tube avec une tranquillité d'esprit surprenante. 

Je peux aussi ne rien faire. Et ce pendant des heures, hein. Même pas en méditant sur le sens profond de la vie ou de la french manucure, non, rien, zéro. Le néant. Il  semblerait que mon mécanisme de culpabilité soit, en plus, atrophié. Aux yeux des zélés de la productivité, des esclaves modernes motivés et dynamiques, je dois être un monstre.

J'aimerais bien approfondir la question, lancer un appel ("Flemmards de tous les pays, unissons-nous", ou un slogan dans le genre), mener une révolution par l'inaction. Mais on vient de m'envoyer une vidéo de chatons qui jouent avec une chaussette.

C'était le vice caché du jour de Germaine Cancan.  

samedi 8 décembre 2012

J'ai testé pour vous...

.... L'hibernation, pendant 6 jours. 
Et j'en conclus qu'il s'agit là de l'état naturel de l' Homme (et de la Femme! s'écrie l'essaim de féminazies qui sommeille en moi) pendant la période hivernale.

Béni soit le virus qui m'a permis de réaliser cette expérience du Bonheur Absolu.


C'était l'avancée scientifique du jour de Germaine Cancan.